Nous sommes Enrico et Verena. En 2014, après 10 ans de relation, nous avons décidé d’avoir un enfant. Les mois s’écoulèrent, mais aucune grossesse à l’horizon. Alors, malgré l’avis contraire de notre médecin, nous avons pris la décision de faire des tests ; Verena, tout d’abord, a passé des examens gynécologiques qui n’ont rien décelé d’anormal, puis Enrico pour qui le spermogramme a révélé une azoospermie complète, une absence totale de spermatozoïdes.

Après nombre d’analyses de sang et d’échographies, les médecins nous ont dit que la seule option était d’essayer une extraction de sperme des tissus (TESE), mais aucun spermatozoïde n’a été récupéré pendant l’opération. À ce moment-là, l’andrologue nous a expliqué que la seule façon de concevoir un bébé serait d’utiliser le sperme d’un donneur.

Les premiers mois ont été particulièrement difficiles, d’autant plus qu’aucune cause de stérilité n’a pu être trouvée. Il nous a fallu un certain temps pour accepter cette anomalie génétique avant de décider que nous voulions avoir recours au sperme d’un donneur pour agrandir notre famille.

Ce processus de prise de décision s’est déroulé en deux étapes : en premier lieu, nous voulions être sûrs d’avoir surmonté l’épreuve de l’anomalie génétique et de l’avoir acceptée. Deuxièmement, il était important pour nous de trouver une approche centrée sur l’enfant, c’est pourquoi nous avons lu de nombreuses expériences de personnes conçues à l’aide d’un donneur, afin d’essayer de soutenir nos (futurs) enfants de la meilleure façon possible dès leur naissance. Il nous est rapidement apparu clairement que cette décision ne concernait pas seulement la grossesse et que l’un des aspects les plus importants pour nous, en tant que famille, était l’honnêteté dès leur venue au monde.

Nous habitons en Italie, mais nous avons décidé d’aller en Suisse car là, le donneur est identifiable, c’est-à-dire que nos enfants, à 18 ans, seront autorisés à demander (s’ils le souhaitent) à entrer en contact avec lui et, s’il refuse, ils obtiendront quand-même certaines informations, comme son nom, son âge, son lieu de naissance, etc.

Ainsi, à la deuxième tentative d’insémination intra-utérine, l’aventure de notre première grossesse a commencé, aboutissant à la naissance de notre première fille.

Après 2 ans, nous avons décidé d’essayer de donner un petit frère ou une petite sœur à notre fille et nous sommes retournés dans la même clinique, où nous avions réservé quelques paillettes de sperme du même donneur que pour notre fille. Déjà à la première insémination intra-utérine la grossesse a commencé et notre deuxième enfant s’est annoncé.

Dès leur naissance, nous avons raconté à nos enfants comment ils avaient été conçus à l’aide d’un donneur. Pour les aider à comprendre, nous avons écrit un livre illustré sur l’histoire de notre famille : notre première rencontre, quelques photos de vacances, notre mariage, la tentative d’une grossesse, le traitement médical (TESE), le traitement de procréation médicalement assisté, les grossesses et les naissances de nos enfants.

Nous avons également écrit un journal depuis le tout début de notre parcours d’infertilité, partageant nos émotions et nos pensées à chaque étape de notre chemin vers la parentalité grâce à un don. Quand ils seront plus grands, nos enfants recevront ce journal.

Merci à Verena et Enrico pour votre témoignage et de nous montrer la meilleure approche à avoir quand on prend le chemin de concevoir des enfants via donneur.

Vous trouverez ici le lien vers leur site (en italien): diariodiunavitasincerologa

Ici le lien vers leurs 4 livres en italien (livre sur la PMA, livre sur la conception avec don de sperme, livre sur la conception avec don d’ovules, livre sur la conception avec don d’embryons): livres sur Amazon

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